Cafés littéraires 2020
Croire aux Fauves : Nasstaja MARTIN – anthropologue.
Ce jour-là, le 25 août 2015, en mission auprès du peuple Evènes , rares nomades dans la péninsule du Kamtchaka, une anthropologue française se fait attaquer par un ours. Gravement blessée, elle sera soignée dans les hôpitaux russes. S’ensuivra une longue et douloureuse reconstruction physique mais aussi une vaste introspection sur les raisons et l’impact de cette collision entre le monde humain et le monde animal. C’est un plaidoyer pour les grands fauves, plus que des animaux. C’est s’interroger sur ce que l’animal recherche chez l’homme et ce que l’homme recherche chez l’animal. Confrontation entre le monde moderne et le chamanisme.
La Dame qui aimait les Toilettes Propres : J. P. DONLEAVY – sous-titre : Chronique d’une des plus étranges histoires colportée dans les environs de New York.
C’est une américaine de la banlieue aisée de New York. Son mari la quitte et elle garde la maison. Mais son homme d’affaire la dépouille de son argent et se retrouve à la rue. C’est le début d’une spirale infernale. Elle devient serveuse occasionnelle, envisage de devenir prostituée ou nonne, caresse l’idée du suicide. Mais, elle a été élevée par une grand-mère pour rester une « Dame » en toute circonstance. Elle est obsédée par l’idée de se soulager uniquement dans des toilettes immaculées. Par une ironie du destin, c’est dans un établissement funéraire aux toilettes divines que sa vie bascule. Ecriture et texte surprenant qui bouscule, un humour grinçant, le portrait d’une certaine bourgeoisie new yorkaise.
Falaise des Fous : Patrick Grainville : Charles, revenue blessé d’une mission de pacification de la Kabylie, s’installe en 1867 dans la maison de son oncle, à Etretat. Dans la splendeur des falaises d’Etretat il rencontre Monet. Cet hiver 1868, quelque soient le temps et les humeurs de la mer, le peintre est à son chevalet. C’est la naissance de l’Impressionnisme. Sous les yeux et la plume du narrateur, les artistes défilent : Manet, Courbet, Flaubert, Hugo, Maupassant …. Tous portés par une énergie fulgurante et lumineuse, la pulsion de la création. C’est le portrait artistique et politique de toute une époque, de 1867 aux années 1920 quand les Nymphéas de Monet sont exposés à l’Orangerie, à l’initiative de Clemenceau, ami de Monet
Valentine GOBI : Murène : Hiver 1956 – Ardennes – François, jeune homme de vingt- deux ans s’enfonce dans la neige, marche dans les bois à la recherche d’un village. Il croise une voie ferrée qui semble désaffectée et il grimpe sur un wagon oublié. Quelques heures plus tard une enfant le découvre à demi-mort, corps en étoile en parti calciné dans la neige. Quel sera le destin de ce blessé dont les médecins pensent qu’il ne survivra pas. A quelles épreuves son corps sera-t-il soumis ? Quel sera son chemin de vie ?
Elena FERRANTE : Chronique du Hasard : A travers ces 51 chroniques originellement publiées de façon hebdomadaire dans The Guardian tout au long de l’année 2018, l’auteure nous révèle beaucoup de sa personnalité. L’Ecriture sans contrainte devient l’occasion d’une créativité nouvelle, laissant beaucoup de place à l’intuition. Au hasard de thèmes universels, se dessine un questionnement aigu de l’identité. Evoquant tour à tour la société, la politique, l’écriture, le cinéma, la ville, l’auteure se raconte. Elle réfléchit aux liens amicaux, toujours attentive à affirmer la puissance du féminin.
Jessica BRUDER : Nomanland : Journaliste l’auteure s’est penché sur ceux que la cupidité et les mensonges des banquiers (au moment de la crise des subprimes) ont jeté à la rue. En 2008, ils ont perdu leur travail, leur maison, tout l’argent patiemment mis de côté. Ils auraient pu rester sur place en attendant des jours meilleurs. Ils ont préféré investir leurs derniers dollars et toute leur énergie dans l’aménagement d’un van et les voilà partis. Ils sont devenus des migrants dans leur propre pays, l’Amérique dont le rêve tourne au cauchemar.
Eric FOTTORINO : Caresse du Rouge : Le jour où Colin a fait ses premiers pas entre la table basse et le canapé, Marie est partie. Elle a laissé son enfant avec Felix. C’était entendu comme ça. Ensemble le père et le fils se sont inventés une famille, en convoquant dans l’appartement désert des ombres chinoises, des personnages, des dessins animés. Colin a grandi et Felix avec lui. Lorsque Colin réclame sa maman, Felix a dû trouver des réponses, tout seul. Jamais il n’aurait imaginé regarder son petit garçon avec les yeux d’une mère. Jusqu’où peut-il se travestir, face aux exigences d’un enfant qui dit : « Je veux Maman ».
HAO Jing Fang : L’incroyable profondeur de la solitude : SF : Le futur tel que vous ne l’avez jamais lu. A travers douze nouvelles d’une rare sensibilité, l’auteur explore l’humain face à un avenir incertain. C’est celle de l’individu confronté à la marche inéluctable du temps et de la civilisation, de l’évolution et de la technique, de l’aliénation et du pouvoir. Sa fragilité, sa détresse, ses désirs et son besoin de résistance sont les nôtres, nous les partageons tous.
Stephen KING : L’Outsider : Le corps martyrisé d’un garçon de onze ans est retrouvé dans le part de Flint City. Témoins et empreintes digitales désignent aussitôt le coupable : Terry Maitland, l’un des habitants les plus respectés de la ville, entraîneur de l’équipe locale de baseball, professeur d’anglais, marié et père de deux fillettes. Et les résultats des analyses ADN ne laissent aucun doute. Mais Terry Maitland a un alibi en béton. Qui se cache donc dans ce citoyen au- dessus de tout soupçon ? Mais un policier a un doute, il sera aidé par l’assistance de Bill Hodge (on retrouve celui-ci dans la trilogie de M. Mercedes) et découvrira la dramatique vérité.
Paul LYNCH : Grace : Irlande 1845 : Par un froid matin d’octobre, alors que la Grande Famine ravage le pays, la jeune Grace est envoyée sur les routes par sa mère pour tenter de trouver du travail et de survivre. Camouflée dans des vêtements d’homme et accompagné de son petit frère, l’adolescente entreprend un véritable périple du Donegal au Limerick, au cœur d’un paysage apocalyptique. Celui d’une terre où chaque être humain est prêt à tuer pour une miette de pain.
ITO Ogawa : Le Jardin Arc-en-ciel : Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de Terminale au moment où celle-ci s’apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l’amour sur la terre d’Izumi et ne se quitteront jamais .Avec le petit Sosuke, fils d’Izumi, elles trouvent refuge dans un vllage de montagne sous le plus beau ciel étoilé du Japon où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takana-Le-Miracle. Ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon Arc-enCiel sur le toit d’une maison d’hôte, nouvelle en son genre. L’auteure a également écrit plusieurs livres où elle peint la réalité de la société japonaise, et sa cuisine , source de partage.
Dean KOONTZ : Prison de glace : La banquise, des températures qui peuvent descendre jusqu’à moins 40 degrés, un environnement hostile, meurtrier, étendue glacée où l’homme n’a pas sa place. Mais aussi une inépuisable réserve d’eau qui pourrait être acheminée vers les zones les plus sèches de la planète. Tout est prêt pour lancer l’expérience, les explosifs qui doivent fragmenter la calotte glacière sont installés, le compte à rebours est lancé. Mais la nature n’a pas dit son dernier mot. Un séisme sous-marin perturbe l’expérience. L’équipe de scientifiques se retrouve à la dérive, au cœur d’une tempête qui rend tout secours impossible, sur un iceberg devenu une bombe flottante, une prison de glace dont ils n’ont que quelques heures pour s’évader.
LIU Cixin : Terre Errante : SF : Dans un futur proche, le Soleil va se transformer progressivement en géante rouge. La Terre se meurt. Pour contrer cette extinction programmée, les Nations se regroupent pour mettre en action un projet d’une ambition folle : transformer la planète bleue en un vaisseau spacial à part entière. Ce projet est vu et écrit par un jeune garçon qui va vivre ce gigantesque bouleversement. C’est un monde au seuil de la mort et qui risque le tout pour le tout.