Le Café littéraire est de retour
Premier café littéraire chez Smile : endroit très agréable.
jeudi 17 mars
Tonino BENACQUISTA : Porca Miseria : En 1954, la famille Benacquista quitte l’Italie pour s’installer en banlieue parisienne. Les parents, Cesare et Elena, connaîtront le sort des déracinés. Dans ce bouleversant récit des origines, leur petit dernier, Tonino, restitue avec fantaisie cette geste. Il raconte aussi les batailles qui ont jalonné sa conquête de la langue française, il trace la lumineuse trajectoire d’un autodidacte que l’écriture a sauvé des affres du réel.
Nadine MONFILS : Les folles enquêtes de Magritte et Georgette : Les fantômes de Bruges : Le peintre Magritte et sa femme Georgette sont réveillés à la tombée de la nuit par Carmen, la femme de ménage . Elle est dans tous ses états. Pensez donc ! La pauvre, qui travaille aussi pour le comte Rodenbach, est tombée sur son cadavre en prenant son service. Mais quand le trio déboule chez lui, le corps a disparu ! Leur enquête va les mener à Bruges, la « Venise du Nord », d’une étrange beauté avec ses canaux sur lesquels glissent de silencieux fantômes.
Carole MARTINEZ : Du domaine des Murmures : En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, le jeune Esclarmonde refuse de dire « oui », elle veut faire respecter son vœu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l’entraînera en Terre Sainte. Expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe.
Stefanos XENAKIS : La méthode To Doro : « c’était écrit dans mon livre de physique : si la plupart des gens peuvent voir, peu d’entre eux savent observer. A l’époque je n’ai pas saisi ce que ça signifiait. J’ai compris en grandissant. Et j’ai appris moi aussi à observer. J’ai appris à photographier avec les yeux, avec l’âme surtout. Ce qu’on a l’habitude d’appeler « les petites choses » : un coucher de soleil, une fleur… J’ai appris à voir la beauté partout. Même dans la laideur comme l’histoire de ce paysan qui creusait la terre quand sa pioche heurta quelque chose de dur et se cassa. Le paysan se fâcha d’abord et puis il creusa le sol et découvrit une boîte, un trésor. Voilà, moi aussi j’ai appris à ouvrir la boîte, même quand je n’aime pas l’emballage ».
Akira MIZUBAYASHI : Ames Brisées : Tokyo 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale, se réunissent régulièrement au Centre Culturel pour répéter. Autour de Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie. Un jour, la répétition est brutalement interrompue par l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé, le quatuor sino-japonais est soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu , onze ans, a assisté à la scène. L’enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre dans sa cachette lui confie le violon détruit .Cet évènement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie.
gnès GROSSMANN : L’affaire Rambla ou le fantôme de Renucci : Le 3 juin 1974 à Marseille, Marie-Dolorès Rambla, huit ans, est enlevée sous les yeux de son petit frère Jean Baptiste, huit ans. Elle est retrouvée deux jours plus tard morte. Condamné à mort pour ce crime C. Ranucci sera guillotiné le 28 juillet 1976. Depuis sa culpabilité a été remise en cause. Quarante ans plus tard, Jean Baptiste Rambla a tué deux femmes. Il est devenu meurtrier à son tour. Il invoque pour sa défense le fantôme de Ranucci qui le hante. L’auteure retrace la tragédie de la famille Rambla, anéantie par la perte, le chagrin, broyée par la machine judiciaire.
Gabrielle FILTEAU-CHIBA : Sauvagines : Raphaëlle est garde-forestière. Elle vit seule avec Coyote, sa chienne dans une cabane au cœur de la forêt du Kamouraska. Malgré le vent glacial, la solitude et la menace des animaux sauvages, elle n’échangerait sa place pour rien au monde. Un matin, Coyote disparaît. Raphaëlle fouille chaque coin de la forêt et finit par retrouver sa chienne, prisonnière d’un piège illégalement posés. Folle de rage, elle se lance à la poursuite du braconnier. Jusqu’au jour où elle retrouve des empreintes de l’homme devant sa porte. De chasseuse, elle est devenue chassée.