Café littéraire du 13 novembre

Ian MACGUIRE  : Dans les Eaux du Grand Nord  : Attention ce roman comporte des scènes très crues qui peuvent choquer. Milieu du 19ème siècle. Dans les eaux du Grand Nord les baleines se font rares. Pourtant un armateur, Baxter, compose un équipage dont les rôles vont se dévoiler peu à peu, au gré des premiers jours de navigation. Patrick Sumner, un chirurgien, Henri Drax, un harponneur, le capitaine Brownwell , tous vont s’affronter dans un huis clos sur le trois- mats, en pleine mer. Mais quel est le véritable objectif de cette expédition  ? 

Cloé KORMAN  : Mettre au monde  : Jill, sage-femme, accompagne les naissances dans un hôpital de la région parisienne, tandis que Marguerite, universitaire, chercheuse, étudie l’histoire des avortements illégaux.  Jill est une maman solo, qui aide sa mère. Marguerite tombe enceinte à 40 ans, sans savoir qui est le père de l’enfant.  Elle va se retrouver face à Jill, pour une IVG. L’autrice nous offre un roman qui s’empare de l’histoire des femmes, entre hier et aujourd’hui, de leurs corps de filles, de mères, traversés de mille vies et occupés, aussi, à la donner.

Karine TUIL  : La Guerre par d’autres moyens  : Un an après avoir quitté l’Elysée, Dan Lehman, ancien président de la République, n’est plus l’ombre de lui-même. Le couple iconique qu’il formait avec l’actrice Hilda Müller n’est qu’une façade. Alcoolique, menacé par des affaires judiciaires, il tente de revenir sur la scène médiatique tandis qu’Hilda tien le rôle principal d’un film. Mais les fractures de leur vie privée brouillent les frontières entre drame personnel et fiction. Avec ce roman l’autrice sonde les mécaniques cruelles du pouvoir.

Christophe WOJCIK  : 100 minutes de silence  : Léon Léger est rentré au village. Il y mène une vie heureuse avec sa femme et ses deux enfants. Jusqu’au jour où son corps est retrouvé dans une carrière désaffectée’. Meurtre  ?  Suicide  ? Accident  ? Qui était-il  ? et que lui est-il arrivé  ? Parmi les cent personnes rassemblées autour du cercueil, chacun, famille, collègue ou voisin proche, détient un fragment de réponse, une part de vérité.

Henri QUEFFELEC  : Le Grand Départ  : Le navire explorateur le Pourquoi Pas  ? est jeté sur les brisants, non loin de Reykjavik, au matin du 16 septembre 1936, au cours d’une épouvantable tempête. Ce fut un de ces grands drames de la mer -il y eut un seul rescapé.  Jean-Baptiste CHARCOT, médecin, explorateur, qui fait construire le Pourquoi Pas  ? en 1907, a été pour la cause de l’exploration du Grand Nord un entraîneur merveilleux. Fanatique de la navigation dans les banquises, il a redonné le goût des découvertes lointaines. Le grand écrivain breton rend hommage au génie de Charcot, à l’épopée scientifique et tragique, comme à tous ses compagnons, chercheurs scientifiques ou membre de l’équipage. A noter, les Editions des régionalismes a relancé la publication des écrits de Henri Queffelec.

Ramsès KEFI  : Quatre jour sans ma mère  : Un soir, Amani, 67 ans, femme de ménage à la retraite dans une cité HLM paisible en bordure de forêt, s’en va. Pas de dispute, pas de cris, pas de valise non plus. Juste une casserole de pâtes piquantes laissée sur la cuisinière et un mot griffonné à la hâte  : « Je dois partir vraiment. Mais je reviendrai » Son mari Hédi chancelle, son fils Salmane s’effondre. A 36 ans il vit encore chez ses parents, travaille dans un fast-food, fuit l’amour et gaspille ses nuits dans un parking avec son meilleur ami Archie et d’autres copains cabossés. Père et fils tentent de comprendre ce qui a poussé le pilier de leur famille à disparaître. Chant d’amour aux mères qui portent le poids de leur famille, sans bruit et sans reconnaissance.

Olivier ADAM  : Et toute la vie devant nous  : « C’est au retour, dans la voiture, que nous avons commencé à nous raconter notre propre histoire ». Pourquoi Paul et Sarah se décident-ils à retisser le fil de quarante années d’amitié  ? Est-ce pour tenter de comprendre l’insaisissable et irrésistible Alex, pierre angulaire de leur trio amical  ? De leur enfance en banlieue parisienne pavillonnaire où leur pacte s’est scellé à l’ombre d’un secret et dans le creuset de leurs aspirations communes, jusqu’à leur vie d’adultes et son lot de joies et d’épreuves, c’est peut-être aussi ce qui les a liés et déliés au fil du temps que ces « inséparables » cherchent à ausculter.

Olivier ADAM  : Des Vents Contraires  : Depuis que sa femme a disparu sans jamais faire signe, Paul Andersen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Mais une année s’est écoulée et Paul est épuisé. Il espère faire peau neuve par la grâce d’un retour aux sources et s’installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance. Mais qui est Paul Andersen  ? Un père qui, pour sauver le monde aux yeux de ses enfants, doit lutter sans cesse avec sa propre inquiétude et contrer, avec une infinie tendresse les menaces qui pèsent sur leur vie. 

Gabriele TERGIT  : L’Inflation de la Gloire – Berlin 1931  : Dans le Berlin de l’Ange Bleu, de Cabaret de Grosz, de l’Opéra de Quat’sous, faute de nouvelles intéressantes, un journaliste écrit un article  sur un chansonnier du nom de Käsebier qui se produit  dans un cabaret des quartiers populaires. Du jour au lendemain, il est propulsé sur le devant de la scène et déclenche nombre d’intérêts financiers, immobiliers, associés à cette ascension fulgurante. Dans une ville en pleine transformation, un pays en pleine mutation, une période de rupture, dans jamais parler de politique, l’autrice, sous l’angle du journalisme, donne à Berlin toute sa force, son réalisme. 

Olivier NOREK  : Les Guerriers de l’Hiver  : « Je suis certain que nous avons réveillé leur satané Sisu. – Je ne parle pas de leur langue, camarade. Et je ne pourrai traduire ce mot, car il n’a d’équivalent nulle part ailleurs. Le Sisu est l’âme de la Finlande. Il dit le courage, la force intérieure, la ténacité, la résistance, la détermination. Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d’un acier qui nous résiste aujourd’hui »  Imaginez un pays minuscule et un autre gigantesque qui s’affrontent. Au cœur du plus mordant de ses hivers, au cœur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l’ennemi et parmi ses soldats nait une légende  : la légende de Simo (sniper) la Mort Blanche. Episode moins connu de la 2ème guerre Mondiale, en 1939 Staline veut envahir la Finlande, des combats auront lieu dans l’hiver 1939-1940. Le peuple Finlandais va résister et ne céder qu’une petite part de son territoire.

Enfin nous avons parlé de l’association Lire 95, association Val d’Oisienne qui promeut la littérature jeunesse et rapproche les lecteurs bénévoles. Elle permet aussi de rencontrer régulièrement et tout au long de l’année scolaire des auteurs, des illustrateurs, des éditeurs et des spécialistes du sujet.