Rencontres littéraires février/mars 2017
voici les livres que nous avons évoqués le 2 février aux Dalhias :
– Svetlana ALEXIEVITCH : La fin de l’homme rouge ou le temps des désenchantements : Témoignages de personnes depuis la révolution de 1917 jusqu’à nous jours ; les problèmes de la vie quotidienne, les arrestations en pleine nuit, la pensée unique. L’éclatement de l’URSS et les problèmes des russes qui vivent dans les anciens pays satellites. On comprend mieux Poutine.
– Leonardo PADURA : Ceux qui désiraient arrive. Recueil de nouvelles sur Cuba, La Havane. Les héros sont des tendres, ils se heurtent à la société, au destin, au temps qui passe, à ce désir qu’ont souvent les choses d’arriver contre notre gré, la nostalgie des vies qu’on ne vit pas, tout cela est la marque de fabrique de PADURA.
– Paul C. DOHERTY : Un espion à la chancellerie. Aventure de Hugh Corbett dans l’Angleterre de la fin du 13ème siècle sous le règne d’Edouard 1er/ Detective émérite, Hugh se voit confier les missions les plus délicates. Corbett et son fidèle second Ranulf affrontent aussi bien les rues sordides et humides de Londres que la traitrise des cours royales d’Europe.
– Jo NESBO : Du sang sur la glace : Olov, tueur attitré d’un gangster qui règne sur la prostitution et le trafic de drogue d’Oslo. Lorsqu’il tombe sous le charme de la femme de ses rêves, deux problèmes de taille se posent : c’est la jeune épouse – infidèle- de son patron et il est chargé de la tuer.
– Amelie NOTHOMB : Ni d’Eve ni d’Adam : A l’époque de « Stupeur et Tremblements », A. NOTHOMB a été aussi la fiancée d’un tokyoïte très singulier. Initiation savoureuse, insolite et instructive. En effet si les codes de la société japonaise demeurent souvent impénétrable, l’étranger est aussi source de quiproquos et de malentendus.
– Annie ERNAUX : Mémoire de fille : Annie ERNAUX replonge dans l’été 1958, celui de sa première nuit avec un home, à la colonie de S. dans l’Orne. Nuit dont l’onde de choc s’est propagée violemment dans son corps et sur son existence pendant deux années. S’appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos, des lettres… elle interroge cette fille qu’elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd’hui.
et puis ceux du 16 mars
Elena FERRANTE : L’Amie Prodigieuse : A Naples, dans l’après-guerre – dans un quartier populaire. La ville prend sa revanche après des années de fascisme. C’est l’histoire parallèle d’Helena et de Lila, deux jeunes amies issues du même quartier. Sous le prisme de l’enfance et de l’adolescence, l’auteur dresse le portrait d’une Italie en pleine reconstruction mais sclérosée par l’extrême pauvreté et les inégalités.
Paula HAWKINS : La Fille du Train : Rachel prend tous les jours le même train et passe tous les jours devant la même maison. Dévastée par son divorce, elle fantasme sur le couple qui y vit et imagine une vie parfaite jusqu’au jour où elle est témoins d’un évènement extrêmement choquant et se retrouve malgré elle mêlée à un angoissant mystère.
Emmanuel De WARESQUIEL : Fouché – Les silences de la pieuvre. Dans cet essai, l’auteur explore les origines des comportements politiques en France. Réfléchissant à la position des élites sous la Restauration et à leur relation à la Révolution, il s’attarde à montrer pourquoi la chute de Napoléon Ier en 1814 et l’avènement de la restauration ont été marquées par un retour en force de la Révolution dans les consciences et les imaginaires.
Jean Christophe PORTES : L’Affaire des corps sans têtes. On est en 1791 et on découvre dans la Seine des cadavres nus et la tête coupée. Victor Dauterive, jeune officier de la nouvelle Gendarmerie n’a guère le temps de s’en préoccuper. Son mentor – Lafayette – l’a chargé d’arrêter Marat. Une mission qui tourne vite au cauchemar pour l’enquêteur qui joue sa vie en posant trop de questions. Les vainqueurs de la Bastille sont-ils de vrais patriotes ou des activistes corrompus ?
Ron RASH : Le chant de la Tamassee : Ruth Kowalski – 12 ans – se noie dans la Tamassee, rivière de Caroline du sud. Le courant étant trop fort à cet endroit, les plongeurs ne parviennent pas à dégager son corps. Son père, un banquier influent, obtient l’installation d’un barrage provisoire pour détourner le cours d’eau, contre l’avis des gens du cru. Une guerre s’engage alors avec les écologistes locaux, qui se targuent d’une loi qui protège la rivière. Très vite ce fait-divers prend une dimension nationale.
Harald GILBERTS : Les fils d’Odin : Berlin, début 1945. Au cœur de la ville dévastée, Richard Oppenheimer, juif et ancien commissaire, vit dans la peur de faire partie des derniers déportés. Quand l’amie qui le protège est accusée d’avoir tué son ex-mari –membre de la SS impliquée dans les atrocités perpétrées à Auschwitz – il se lance dans une enquête pour démasquer le vrai coupable. Ses recherches le mènent à un mystérieux culte germanique.
Gérard NOIRIEL : Chocolat – la véritable d’un homme sans nom : C’est la véritable histoire du clown Chocolat. Fils d’un esclave de Cuba qui fuit son destin jusqu’à Bilbao et après bien des aventures finit par débarquer à Paris, en 1886 à une époque où les noirs sont rares dans les rues de la capitale. Chocolat deviendra une étoile des cirques parisiens, notamment avec ses numéros avec Footit, acclamé par les princes européens et loué par la presse. L’auteur, après une longue enquête réhabilite ce premier artiste noir de la scène française. Portrait d’une époque.
Michelle