Café littéraire du 8 AVRIL 2025

On en a parlé…

(prochain café littéraire le jeudi 15 mai à 17 heures au Café des deux gares)

Olivier NOREK  : Entre deux mondes  : Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l’attendre en sécurité. Il les rejoindrait bientôt et ils organiseront leur avenir. Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu’il découvre en revanche c’est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre, entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n’ose mettre les pieds. Un assassin va profiter de cette situation. Dès le premier crime, Adam décide d’intervenir. Pourquoi  ? Tout simplement parce qu’il est flic, et que face à l’espoir qui s’amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou. Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu’elle engendre. Mais lorsqu’Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d’ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix , quitte à se maitre en danger.

Sara LOWENSTAL  : Chacun sa vérité  : « Et si la police ne peut rien faire pour vous, n’hésitez pas à faire appel à moi. » Kouplan, détective sans-papiers. Depuis trois ans Kouplan est en « situation irrégulière ». Sa demande d’asile a été rejeté par la Suède, mais il ne peut rentrer dans son pays, l’Iran, sans risquer sa vie Dans l’attente d’un avenir meilleur, il lui faut échapper à la vigilance quotidienne des autorités, tout en gagnant assez d’argent pour subvenir à ses besoins  : ex-journaliste, il songe à poursuivre dans l’investigation. Un jour, il propose ses services sur internet et une femme lui répond  : sa fille de six ans a été enlevée. Cette enquête va le précipiter dans le Stockholm underground, ces recoins de la ville où les clandestins sont des proies faciles pour les criminels.

Christian ASTOLFI  : l’œil de la  Perdrix  : « Orpheline, Rose est devenue mère à seize ans et a quitté sa Corse natale pour rejoindre Toulon, une décision prise par son mari persuadé qu’ils y trouveraient une vie meilleure. Un matin de 1957 elle rencontre Farida qui vit depuis peu au bidonville de Toulon. Une amitié va naître entre elles, changer le cours de leur existence et leur permettre de prendre la mesure du monde qui les entoure. Si les traces de la Seconde Guerre mondiale sont tenaces, c’est désormais en Algérie que les combats font rage. Ensemble, elles vont trouver les ressources nécessaires pour déjouer les règles que leur imposent leur classe sociale et leur condition de femmes. Mais si elles sont toutes les deux françaises, l’une l’est un peu moins que l’autre aux yeux de la société. »

Iain LEVISON  : Arrêtez-moi là  : Charger un passager à l’aéroport, quoi de plus juteux pour un chauffeur de taxi  ? Une bonne course qui vous assure une soirée tranquille. Ce soir-là, pourtant, c’est le début des ennuis…..La cliente n’a pas assez d’argent sur elle, il faut attendre dans sa maison pourvue d’amples fenêtres (ne touchez jamais aux fenêtres des gens). Puis deux jeunes femmes éméchées font du stop. Mais une fois dépannées, l’une d’elle déverse sur la banquette son trop plein d’alcool et la corvée de nettoyage s’avère nécessaire (ne nettoyez jamais votre taxi à la vapeur après avoir touché les fenêtres d’une inconnue)Après tout ces faux pas, comment s’étonner que deux policiers se pointent et demandent des comptes. Un dernier conseil  :ne sous-estimez pas la capacité de la police à se fourvoyer. L’auteur dissèque à sa manière impitoyable les dérives de la société américaine et de son système judiciaire.  Tiré d’une histoire vraie. Se passe au Texas où on peut être inculpé de meurtre, même si on n’a pas retrouvé de corps.

Raphael MELTZ  : Après  : A la suite d’un accident pendant une promenade à vélo , un père de famille meurt, laissant derrière lui sa femme et ses enfants. D’une infinie pudeur, Après est le roman de cette disparition et de ce qui s’ensuit, d’un amour qui se brise, du vide qui touche brutalement une famille. Mais ce n’est pas que cela. C’est aussi l’absence, de l’autre côté. Que se passe-t-il quand on n’est plus là  ? Que vivent ceux qui sont restés  ? Et comment réussir à s’en aller  ? C’est une expérience qui vaut pour chacun. Accepter le vide laissé par toutes les personnes qui nous manquent. Réussir à composer avec le flux arbitraire  des destins. Garder en soi cet espoir tenace de ne pas tout perdre, de toujours aimer.

Mohammed ALNAAS  : Du pain sur la table de l’oncle Milad  : « Ne mélange pas directement la levure et le sel. Ces deux ingrédients sont comme les hommes et les femmes » Ce conseil, Milad le reçoit de son père, maître boulanger, lorsque celui-ci se décide que le moment est venu de partager avec son fils sa passion pour le métier. En même temps qu’il lui transmet son amour profond pour le pain, il lui enseigne aussi à être un homme. A travers l’histoire de Milad qui vit en conflit perpétuel entre sa part naturelle de féminité et une virilité brutale imposée par son éducation et par la société libyenne, l’auteur nous décrit les bouleversements économiques et sociaux de l’histoire de la lybie contemporaine, en particuliers pendant les années Khadafi.

Fred VARGAS  : L’homme à l’envers  : Laisser les loups vivre en liberté dans le Mercantour, c’était une belle idée, dans l’air du temps. Mais ce n’était pas celle des bergers et, quelques mois plus tard, la révolte gronde. Mais est-ce bien un loup qui tue les brebis autour du village de Saint-Victor  ? Les superstitions resurgissent, un bruit se propage  : ce n’est pas une bête mais un loup-garou. Lorsque éleveuse est retrouvée égorgée dans sa bergerie, la rumeur tourne à la psychose. A Paris, le commissaire Adamsberg guette les nouvelles de la Bête du Mercantour.