Atelier d’Histoire

Les « Ateliers d’histoire » ont été créés au printemps 2022, dans le cadre d’une collaboration entre la communauté de lecteurs Sous les couvertures et la Maison des Jeunes et de la Culture d’Argenteuil. Une durée limitée à deux heures  : une heure d’entretien, quelques questions, et la poursuite des discussions autour d’un pot, avec la dédicace de l’ouvrage abordé s’il y en a un. 

L’objectif de ces ateliers se limite à apporter des connaissances. 

Les entretiens permettent des échanges soit avec des témoins, soit avec des spécialistes sur une de leurs dernières parutions. 

Les sujets portent sur des questions d’ordre local comme de toutes échelles. Elles abordent des sujets d’histoire ou de géographie, avec les sciences auxiliaires qu’ils mobilisent.

C’est une activité de bénévoles, organisateurs et intervenants. Si nous proposons un soutien facultatif à la fin de l’entretien c’est pour les frais du pot et de nos activités.

La première guerre d’Algérie  
Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852

Alain Ruscio

La ” première guerre d’Algérie ” commença le 14 juin 1830 à 4 heures du matin, lorsque le premier soldat français posa le pied à Sidi-Ferruch. Les conquérants furent d’emblée confrontés à une force de résistance qu’ils n’avaient pas imaginée, dont la figure emblématique reste l’émir Abd el-Kader. S’ensuivirent deux décennies d’affrontements d’une intensité et d’une violence extrêmes. 
Le maréchal Bugeaud et bien d’autres officiers appliquèrent et souvent amplifièrent sur le terrain la politique répressive décidée à Paris par François Guizot, Adolphe Thiers, Jean-de-Dieu Soult, etc. Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités… En 1852, Hugo décrivait cette armée française, ” faite féroce par l’Algérie “. Pourtant, cette politique de terreur fut approuvée et même justifiée par de grands intellectuels de l’époque, comme Tocqueville et Lamartine. D’autres, très minoritaires, dénoncèrent la conquête, au nom de critères plus pragmatiques qu’éthiques ou politiques. 
Prélude à cent trente-deux années de présence française, la conquête de l’Algérie constitue un moment décisif dans l’émergence de l’esprit colonial – et racial – qui marqua durablement la société hexagonale, et produit encore aujourd’hui ses effets délétères. Une synthèse inédite et sans concession sur des événements aussi déterminants que méconnus.