Café littéraire de mars
Fredrik BACKMAN : Vieux, râleur et suicidaire : la Vie selon Ove :
Depuis que sa femme est décédée et qu’il a été licencié Ove, cinquante- neuf ans, grincheux et dépressif, erre dans sa maison, fait des rondes de sécurité dans le quartier pour vérifier que tout est en ordre, engueule les résidents de son lotissement et se sent atrocement inutile au point de se décider d’en finir. Mais entre la corde qui cède alors qu’il s’apprête à se pendre et un chat de gouttière impertinent, ce n’est pas si simple. Sans compter ses nouveaux voisins : une jeune iranienne Parvaneh, son mari et leurs deux charmants enfants, qui dérangent Ove en permanence et interrompent chacune de ses tentatives de suicide. Ce qui le met dans une rage folle. Bref Ove n’est pas prêt d’accéder au repos éternel……
François MAURIAC : Le Sagouin
Cruelle peinture d’une famille du Sud-Ouest dont l’héritier, un pauvre homme dégénéré, s’est mésallié en épousant une jeune fille qui n’a pas pu résister au désir de quitter son milieu bourgeois et devenir baronne. De cette union mal assortie est né un fils, « Guillou ». Nous suivons le calvaire de cet enfant si disgracié physiquement, si sale, si arriéré que sa mère ne l’appelle que « le Sagouin. Seul l’instituteur du village le traite en être humain. Victime de la haine de sa mère à qui il ne rappelle que d’odieux souvenirs, victime des préjugés du village, le pauvre Guillou entrainera son père dans sa tragédie. Monde de haine et de souffrance, récit poignant et tragique.
Yasushi INOUE : Histoire de ma mère :
Récit minutieux et poignant des dernières années d’une femme qui sombre dans la sénilité sous le regard impuissant et consterné de sa famille. Une vie se défait doucement au fil de quelques années. D’abord les souvenirs s’enfuient, la mémoire récente s’efface puis l’infantilisme vient, la perception du monde disparaît. Ce récit nous montre comment les membres de la famille appréhendent la situation, réagissent et s’adaptent, chacun avec ses armes et on caractère. L’auteur décrit le sentiment de culpabilité et d’impuissance des aidants. Histoire éternelle et plus actuelle que jamais dans notre univers étroit qui ne sait plus donner une place à ses anciens. Ce livre est dédié à tous les aidants
Camilla GREBEL : Le journal de ma disparition – polar
Il y a huit ans, la jeune Malin, alors adolescente, a découvert une fillette enterrée dans la forêt de Ormberg, une ville suédoise isolée. On n’a jamais pu identifier la victime. Devenue une jeune flic ambitieuse, Malin est affectée auprès de Hanne, la célèbre profileuse qui perd la mémoire et de l’inspecteur Peter Lindgren, qui reprennent l’affaire. Mais Peter disparaît du jour au lendemain , et Hanne est retrouvée blessée et hagarde dans la forêt. Le seul témoin est un adolescent qui aime errer dans les bois enneigés, la nuit. Sans le dire à personne, il récupère le journal que Hanne a laissé tomber et se met à le lire, fasciné…..Désormais seule dans son enquête, Malin est appelée sur les lieux du tout premier crime : une nouvelle victime a été découverte. Et si tous les faits étaient tragiquement liés ?
Irène NEMIROVSKI : Les Vierges et autres nouvelles :
Femmes terrassées par la fortune qui a cessé de leur obéir, hommes brutalement dépouillés de leurs atouts, mères abimées dans le regret du temps aboli. Fils et filles hantés par la malédiction de l’hérédité. Douze nouvelles inédites. L’auteure interroge les caprices du destin. Les Vierges, dernier texte publié du vivant de l’auteur, morte en déportation. Portraits impitoyables, mélés d’ironie, montrant une finesse d’observation hors du commun.
Journal d’Anne FRANK : nouvelle édition avec ajout de feuillets inédits.
En 2018, deux pages du journal d’Anne Frank jusque là recouvertes par du papier kraft, ont été révélées par des chercheurs. Une parti de ses écrits reste , elle, introuvable. Seules trois cahiers et des feuilles volantes ont été retrouvés après l’arrestation da sa famille en août 1944. Vingt-huit septembre 1942 – Amsterdam – Anne Frank est cachée depuis deux mois, avec sa famille et quatre autres clandestins dans un appartement secret dans l’annexe de l’entreprise de son père, afin d’échapper aux nazis. Ce jour là , sur deux pages de son journal, l’adolescente, de son temps, de treize ans écrits quatre blagues « salaces » et trente trois lignes sur la sexualité. Et parle des différents qu’elle a avec sa mère. Tous ces documents sont conservés à la Fondation Anne Frank aux Pays-Bas.
Elisabeth de FONTENAY : Gaspard de la Nuit : Autobiographie de mon frère
L’auteure est une philosophe et essayiste. Son œuvre porte sur la question Juive et sur la cause animale.
« Il ne se regarde jamais dans la glace. Il sourit rarement, ne rit pas, ne pleure pas. Il n’affirme jamais « ceci est à moi ». Il dit rarement Je et ignore le Tu. Il ne prononce
pas mon prénom. Pourtant la surprise, lorsque je me vois par hasard dans un miroir de découvrir ses yeux dans mes yeux m’oblige à présumer une parenté de nos vies secrètes à conjecturer chez lui une histoire qui aura contenue ailleurs et dont je cherche à déchiffrer les trop rares messages » A l’écoute de son frère qui a eu une influence sur son parcours philosophique, elle enquête sur sa famille, quelles connexions la lient avec son frère qui ne sait pas qu’il existe et dont elle a la charge. Ce qui explique l’attention qu’elle a portée à ces êtres dénués de parole, que sont les animaux. Livre écrit dans sa vieillesse pour parler de son existence.
Giula FOIS : Je suis deux
Giula a été violée et son agresseur a été acquitté. Elle parlé à la justice pour se prendre en retour un coup de massue. Elle témoigne dans ce livre pour que cette libération de la parole ne serve pas à rien. Le viol est un crime sans cadavre. Elle a mené le combat pendant des années pour tenter de retrouver une dignité et une confiance en soi, fortement ébranlée par le viol. Elle constate une négation par la justice de son statut de victime et constate que le pire vient souvent après le viol.