Café littéraire du 16 février

Nous avons parlé de…

Philippe GRIMBERT : Nom de Dieu

Roman décapant dans lequel la cruauté de notre société finit par avoir raison des élans les plus nobles de son héros – Baptiste. Il a tout pour être heureux : du travail, une femme, des enfants, sa vie est rythmée par ses activités charitables. Il est croyant et ça lui prend beaucoup de temps à tel point que tout le monde se lasse. Sa foi est mise à rude épreuve par une avalanche de catastrophes qui vont le transformer en prophète halluciné qui va régler ses comptes avec le Créateur, en public notamment sur le parvis de Notre Dame. Interrogation plus grave sur la condition de l’homme moderne.

Le port de Puerto Rico, un navire de croisière flambant neuf, deux mille passagers embarqués pour dix jours de détente dans le Triangle des Bermudes. C’est du moins ce que pensent les passagers. Or l’histoire va emprunter le détour de l’inattendu. Une avarie sur le bateau et voilà les passagers naufragés, robinsons du XXIème siècle, sur le sable blanc d’une île inconnue, coupée du monde. Tout y est à construire. Comment organiser la vie en commun ? Comment élaborer des règles de fonctionnement acceptées par tous. Quel modèle de société adopter ? Une aventure qui nous fait redécouvrir le vivre ensemble, surtout quand surgit le problème de l’argent. A l’arrivée d’un bateau de sauvetage, certains passagers préfèreront rester sur l’île.
Témoignage : L’histoire commence sur une plage quand l’auteure remarque que sa petite fille de deux ans marche d’un pas un peu hésitant, son pied pointant vers l’extérieur. Après une série d’examen, les médecins découvrent que Thaïs est atteinte d’une maladie génétique orpheline et qu’il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Alors sa mère fait une promesse à sa fille : Tu vas avoir une belle vie. Pas comme les autres petites filles mais une vie dont tu pourras être fière. Et où tu ne manqueras jamais d’amour. Ce livre raconte l’histoire de cette promesse et la beauté de cette amour. Tout ce qu’un couple, une famille, des amis, une nounou sont capables de mobiliser et de donner. Il faut ajouter de la vie aux jours. Le couple aura une deuxième fille Azily, atteinte de la même maladie. A.D Julliand écrira deux autres livres : Consolation et Une journée particulière.
Témoignage. Priscille, née dans une famille bourgeoise grandit au milieu des non-dits et des secrets de famille. Elle perd son petit frère âgé de neuf ans. Incomprise par sa famille, elle découvre la peinture où elle excelle. Elle fait de bonnes études, bon métier, épouse un bon parti. Les apparences sont sauves. Mais une grave dépression la conduit à se jeter un matin sous le métro. « J’étais emprisonnée dans quelque chose qui n’était pas moi et qui a éclaté ». Priscille réapprend le goût de la vie et reprend la peinture malgré son handicap – elle a été amputée d’un bras et des deux jambes – et en fait son métier. « Je ne me suis jamais sentie aussi entière que depuis que je vis avec un corps incomplet, jamais aussi heureuse depuis que je suis handicapée » Sa peinture expressionniste est exposée en France et à l’étranger, elle a été récompensée par de nombreux prix.
« L’auteur veut mettre de la chair et de la douleur dans cette tragédie qu’est le racisme, véritable assassinat qui se passe sous nos yeux aux Etats Unis ». Des champs de coton du sud aux usines du nord ,participant ainsi à l’essor économique des Etats-Unis l’auteur chemine avec la voix de Bessis Smith, les figures contrastées d’Abraham Lincoln et Charlie Lynch – juge, pratiquant une justice expéditive, le mot lynchage vient de son nom- et surtout l’éloquent James Baldwin et la déterminée Eléonore Roosevelt qui en 1939 se dressera contre Les Filles de la Révolution et qui invitera Marian Anderson à chanter au pied de la statue de Lincoln devant plus de 75000 personnes. Suite de faits, d’histoires qui montrent bien la situation du Noir aux USA. Il parle au nom des faibles, des isolés, des discrets, des mères qui subissent la perte de leurs enfants, qui ne peuvent pas parler. Suite de très courts récits qui peuvent être lus par tous et partout.
fresque du Harlem des années 1960. Premier tome d’une trilogie. Ray Carney, époux aimant, père de famille attentionné et fils d’un homme de main de la pègre. Ses beaux -parents lui reprochent simplement d’avoir la peau un peu trop noire ! Son épouse travaille dans une agence de voyage qui s’occupe d’organiser les déplacements des noirs dans des villes et des quartiers qui leurs sont ouverts et où ils n’auront pas d’ennuis. Il a fait des études et a un diplôme de commerce et il est propriètaire d’un magasin de meubles et d’électroménager dont l’origine n’est pas toujours très claire. – Il n’est pas voyou, juste un peu filou – Il veut une meilleure vie pour sa famille. Un jour il se trouve embringuer presque malgré lui, par son cousin Freddie, dans un cambriolage. Il est obligé de composer avec son milieu. A travers ses déambulations où il cherche un meilleur appartement pour sa famille,