CAFES LITTERAIRES JANVIER 2022
Frederic LENOIR : Jung, un voyage vers soi : Carl Gustav JUNG (1875 – 1961), médecin suisse, pionnier de la psychanalyse est un des plus grands penseurs du XXème siècle. Il reste assez méconnu en France, alors que ses idées ont exercé une influence profonde sur notre culture contemporaine et qu’il a été l’inventeur de nombreux concepts révolutionnaires comme la synchronité, l’inconscient collectif, les archétypes ou les complexes. L’auteur a eu à cœur de rendre accessible à un large public sa pensée visionnaire qui a fait le pont entre psychologie et physique quantique, qui montre combien l’être humain a besoin de sens et d’une vie symbolique ou spirituelle pour s’épanouir profondément.
Anne BEREST : La Carte Postale : « Janvier 2003, dans notre boîte aux lettres, au milieu des cartes de vœux traditionnelles, se trouvait une carte postale étrange. Pas signée. L’Opéra Garnier d’un côté et de l’autre les prénoms des grands parents de ma mère ainsi que de sa tante et de son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. Avec l’aide de ma mère, j’ai exploré toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi, avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre et j’y suis arrivée. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres « .
Anthony DOERR : Toute la lumière que nous ne pouvons voir : magnifiquement écrit, captivant, ce livre nous entraîne du Paris de l’Occupation à l’effervescence de la Libération, dans le sillage de deux héros dont la guerre va bouleverser l’existence : Marie Laure, jeune aveugle réfugiée avec son père à Saint Malo et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance. Destins entrecroisés de ces deux personnages, ennemis malgré eux, dans le décor d’une ville pilonnée par les bombes, l’auteur dessine une fresque d’une beauté envoutante. Réflexion sur le destin et la condition humaine.
Eglantine EMEYE : Le Voleur de brosses à dents : Solaire et bouleversant, le cri d’amour d’une maman qui se bat depuis dix ans pour que son fils cadet, polyhandicapé sévère, ait aussi le droit d’avoir une vie. L’auteure est une maman connue, qui anime des émissions de télévision ; Samy est un petit garçon âgé aujourd’hui de dix ans, qui ne parle pas, marche avec difficulté et ne communique pratiquement pas. Victime tout bébé d’AVC non détectés, il est atteint d’autisme et d’épilepsie. Ce livre est avant tout le récit de leur histoire d’amour. Récit intime d’une jeune femme, d’une jeune mère, confrontée au quotidien du handicap mais aussi témoignage sans fard sur un fait de société qu’on occulte alors qu’il concerne des milliers de famille.
Malika OUFKIR : L’Etrangère : dans La Prisonnière, écrit avec Michèle FITOUSSI, Malika racontait le sort d’une enfant élevée comme une princesse à la cour d’Hassan II, roi du Maroc. A la suite d’un coup d’état en 1972 où son père biologique , le général Oufkir tenta de renverser son père adoptif Hassan II, on l’emprisonna avec toute sa famille. Malika a survécu, mais à quel prix. Comment se promener dans les rues de Paris, Marrakech quand on a encore la peur au ventre, que peut-on dire de son passé mutilé à ses enfants adoptifs ?
Marceline LORDAN-IVENS : Ma Vie Balagan : « J’ai vécu comme je l’ai appris là-bas en prenant les jours les uns après les autres » ; Auschwitz en 1944, Saint Germain des Près en 1950, Pekin en 1968 : une vie de désordre, de provocation et d’aventures brulantes. Le matin de ses soixante dix huit ans, Marceline Lordan- Ivens, née Rozenberg calcule que sept et huit font quinze, quinze son âge lors de sa déportation au camp d’Auschwitz-Birkenau. Elle contemple les objets de sa maison, qui réveillent en elle des fragments de sa vie, faite de désordre, de provocations, de révoltes et d’engagements sur les marges du monde. Elle est de tous les combats.
Solenn De ROYER : Le dernier secret : en 1988, Claire rencontre François MITTERAND. Elle est étudiante en droit, il est président de la République. Cinquante ans les séparent. Ils s’aimeront à huis-clos, jusqu’à la fin en 1996. Voici révélé le dernier secret du grand président. A la fois récit amoureux et histoire d’un règne, ce livre mêle portraits, dialogues, souvenirs, déjeuners à l’Elysée, soirées, lectures, promenades sur les quais de la Seine, carnets ; temps volé au temps. Dans une langue magnifique et pure, au plus proche de ces deux êtres, comme un grand tableau au Louvre où se dessinent amour et mort, l’auteure nous offre des pages intimes et politiques.