Rencontres littéraires de Février 2019

Colette ROUMANOFF  : « L’Homme qui tartinait une éponge »

Préface de Martin Hirsch.

Après avoir accompagné pendant dix ans son époux et entendu les confidences de centaines de personnes, l’auteure a imaginé un projet inédit sur la maladie d’Alzheimer, sujet qui touche 850 000 personnes par an. C’est le recueil fait avec beaucoup de tendresse et de simplicité d’histoires extraordinaires, criantes de vérité, réelles, vécues par les malades pour mieux les entendre, pour décoder les aspérités et, pas à pas, apprivoiser la maladie. L’auteure tire des leçons salvatrices et des recommandations pleines de bon sens, à contre-courant du discours médical. Un autre regard sur la maladie.

Gaëlle JOSSE  : « Une femme en contre-jour »

À la mort d’une vieille femme, semi-clocharde, deux personnes qui l’ont aidée financièrement, font paraître un avis de décès. À Chicago, un amateur achète dans une brocante un lot de photos et de négatifs. Il va découvrir des chefs-d’œuvre signés Vivian Maier et fera le rapprochement avec l’avis de décès. On va découvrir que Vivian Maier était une photographe non professionnelle mais de grand talent. Femme invisible, effacée, nurse d’enfants, photographe de génie qui a arpenté et photographié les rues de New York et de Chicago et dont l’œuvre, après sa mort, a été reconnue par le monde entier.

Jean EGEL  : « Dans la Forêt »

Nell et Evie, 17 et 18 ans vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand leurs parents meurent et que la civilisation s’effondre, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Ils leur restent, toujours vivantes, leurs passions  : de la danse pour Evie et de la lecture pour Nell. Mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses. Huis-clos, roman puissant et réaliste sur la fin de notre civilisation.

Elsa FLAGEUL  : « À nous regarder, ils s’habitueront« 

Titre tiré d’un roman de René Char.

Un jeune couple attend un enfant mais il est pris de court car l’enfant est prématuré. Ils n’ont pas eu le temps de se préparer à être parents. Ce roman raconte la douleur, la peur, les craintes pour la survie de l’enfant  ; les soins hospitaliers, les tubes dans la trachée de l’enfant, les fils électriques  ; le bébé miniature. Comment être mère dans de telles conditions, comment accueillir cet enfant qui est malgré tout normal mais qui ne peut grandir qu’en étant branché à des machines. Réflexion sur qu’est-ce qu’être parent, sur l’écart entre l’enfant rêvé et la réalité.

Aharon APPELFELD  : « Des jours d’une stupéfiante clarté »

Traduction de Valérie ZENATTI.

C’est le dernier roman de l’auteur qui nous a quittés en janvier 2018. Théo Kornfeld a vingt ans quand il quitte le camp de concentration que les gardiens ont abandonné devant l’avancée des troupes soviétiques. Il n’a qu’un seul but  : retourner chez lui, dans sa maison. Au cours de son périple il va rencontrer des déportés errants sur les chemins, blessés au plus profond d’eux-mêmes, qui ne savent pas quoi faire, hésitant à rentrer chez eux, ayant la crainte de ne rien retrouver. Certains sont solitaires, d’autres préfèrent rester en groupe. Comment vivre et réagir après l’horreur vécue. Au cours de son voyage, l’image de sa mère Yetti, femme fantasque et belle, l’accompagne. Théo va rencontrer Madeleine qui connaît son père. Elle lui fera découvrir un autre visage de son père, homme discret, amoureux fou de sa femme. C’est le récit d’une résurrection, comment concilier passé et présent, comment retrouver sa part d’humanité.

Timothée de FOMBELLE  : « Tobie Lolness » – Tome 1  : La vie suspendue.

Tobie n’est pas grand, il ne mesure qu’un millimètre et demi. Avec ses parents, il habite au sommet de l’Arbre. Mais son père, grand savant refuse de divulguer l’importante découverte qu’il a faite et qui pourrait bouleverser non seulement leur vie mais aussi les projets de certains membres du Grand Conseil. La famille doit donc quitter la lumière et le confort des cimes de l’Arbre. Tobie s’adapte vite à son nouvel environnement dans le territoire sauvage et sombre des Branches Basses. Tobie fuit, il va même quitter son Arbre, il fera des rencontres plus ou moins heureuses et il va découvrir d’autres univers où il se retrouve étranger. Cet univers, microcosme de notre société permet à un enfant d’appréhender les problèmes rencontrés dans la vie courante. Le roman parle d’écologie, de la rencontre de l’autre qui est différent.

A

Prochaine rencontre le 21 mars « Au Bout du Bar »  : en attendant, bonne(s) lecture(s) et à bientôt…
Michelle