Rencontres littéraires de janvier 2019

Bonjour

Voici les livres dont nous avons parlé le 17 janvier dernier.

N’oubliez pas le Salon du Livre le 17 février prochain. Vous pourrez trouver, à l’accueil, la liste complète des livres évoqués et partagés en 2018 et en acheter certains. Je vous attends et à bientôt.

Tahar BEN JELLOUN : « La Nuit Sacrée »

Suite de « L’Enfant de Sable »qui raconte l’histoire d’Ahmed, une jeune fille marocaine que son père avait fait passer pour un homme. Après la mort de son père le 27ème jour du ramadan « la Nuit Sacrée », Zahra reprend son identité de femme et part à l’aventure. Elle veut sortir du tombeau où l’avait enfermée sa famille.

L’auteur nous montre une autre facette du Maroc avec les difficultés de la situation des femmes, les problèmes de mendicité, les crimes de l’état.

Mark HUNTER  : « Le Destin de Suzanne – la véritable affaire Canson »

Mark Hunter est un journaliste d’investigation. Il a enquêté sur l’affaire Canson qui mêle un tableau de Murillo « Le Gentilhomme Sévillan », vendu au Louvre, une riche héritière morte dépouillée de tout à 76 ans par une ex-miss Toulon coupable de séquestration, et un juge dessaisi de ce dossier explosif, qui a éclaboussé des personnalités comme Pierre Rosenberg – conservateur au Louvre – ou Me Lombard, personnage incontesté des prétoires.

Constance JOLY  : « Le Matin est un Tigre »

C’est un premier roman et l’auteur sera reçu au Presse-Papier. Alma, mariée, avec une fille, tient un magasin de livres d’occasion. Depuis quelques mois, sa fille est malade et les médecins ne trouvent pas l’origine de son mal. Quand une personne l’appelle pour lui céder ses livres, Alma n’hésite pas et part en Bretagne, en interdisant qu’on opère sa fille. Au cours de ce séjour, une rencontre, ses réflexions, vont lui faire prendre conscience que la véritable cause de la maladie de sa fille vient peut-être de son mal-être à elle.

Écriture limpide, poétique, qui s’inspire de Boris Vian. Les difficultés de la relation mère-fille.

Camilla LÄCKBERG  : « La Sirène »

6ème volet consacré à Erica Falck et à son mari. Christian, ami d’Erica, publie un premier roman « La Sirène ». Il reçoit depuis plusieurs mois des lettres anonymes. En même temps, Markus, ami de Christian, disparaît. Il est retrouvé mort sous la glace. D’autres reçoivent des lettres de menaces de mort. Qui y-a-t-il dans ce roman qui déclenche tout cela  ? Erica va enquêter et trouver dans le passé ce qui explique le présent.

Delphine De VIGAN  : « NO et moi »

Lou, 13 ans, surdouée, dotée d’une mémoire phénoménale (elle n’oublie rien) est en seconde au lycée et a des difficultés à communiquer avec les autres lycéens. Lorsque qu’elle accepte de faire un exposé, elle s’intéresse au monde des SDF. Elle y rencontre No, jeune fille de 18 ans, au passé douloureux et chaotique. No se laisse interroger par Lou. Entre les deux jeunes filles naît une certaine amitié et Lou et sa famille vont essayer d’aider NO.

Lou découvre le monde des SDF et se mue en véritable militante de l’exclusion sociale.

Raphaël CONFIANT  : « Le Bataillon Créole »

C’est du point de vue de la Martinique que l’auteur nous fait vivre la Grande Guerre  : c’est Man Hortense qui a perdu son fils dans la bataille de la Marne, Euphrasie, la couturière, qui attend des nouvelles de Rémilien son mari, instituteur, prisonnier dans un camp allemand et à leurs côtés ceux qui sont revenus du front, rescapés, mutilés, gueules cassées créoles.

Ceux qui ont voulu affirmer leur attachement indéfectible à ce qu’ils nommaient « Là-Bas », la mère patrie en créole.

Louis Philippe DALEMBERT  : « Avant que les ombres s’effacent »

Dans le prologue de cette saga, l’auteur rappelle que Haïti a voté dès 1939 un décret-loi autorisant ses consulats à délivrer des passeports et sauf-conduits à tous les juifs qui en ferait la demande. C’est la saga de Ruben Schwarzberg, médecin réputé à Port-au-Prince. Né en 1913 en Pologne sa famille s’est installée à Berlin, chassée par les pogroms. Devenu médecin, Ruben voit son destin brisé par les nazis. En 1939, sa famille quitte Berlin pour la Palestine, pour New York. Lui, après de multiples péripéties s’installera définitivement à Port-au Prince. C’est son histoire qu’il raconte, un soir, à une cousine venue d’Israël pour aider les victimes du séisme de janvier 2010.

L’auteur rend hommage à sa terre natale où nombre de victimes de l’histoire trouvèrent une seconde patrie

Prochain café-littéraire le 7 février 2019 aux Dahlias.