Rencontres littéraires du 15 novembre 2018
Voici les titres des livres dont nous avons parlés lors du café-littéraire du 15 novembre dernier. N’oubliez pas, si ça vous intéresse, de lire le compte-rendu du 11 novembre où sont évoqués des auteurs ayant écrit sur la Grande Guerre.
Philippe DELERM : « La première Gorgée de Bière et autres Plaisirs minuscules » :
On dit que la vie n’est pas simple et que le bonheur est rare. Pour l’auteur il tient en trente-quatre « plaisirs minuscules ». Il évoque ici, tour à tour, la satisfaction immense qu’il tire, tantôt de petits gestes insignifiants, tantôt d’une absence de geste. Il évoque toutes les saisons dans ce petit ouvrage qui s’apparente presque à un manuel du bonheur à l’usage des gens trop pressés. Il nous rappelle que prendre du temps pour soi n’est pas une perte de temps. À chacun de nous de trouver ses propres instants de bonheur.
Frédéric LENORMAND : « Le Palais des Courtisanes » :
Nous sommes en 668, à Pou Yan, sur le grand canal impérial qui traverse la Chine du nord au sud, la ville administrée par le juge TI. Un corps sans tête est découvert dans une maison close. L’enquête au cœur du milieu de la prostitution l’oblige à fréquenter assidûment le quartier réservé. Ce que n’apprécient pas du tout ses trois épouses, qui s’estiment outragées et qui se mettent en tête de s’émanciper, au grand dam du juge. Histoire de vengeance, portraits de femmes que les lois chinoises n’épargnaient pas.
Alice KINER : « La Nuit des Béguines – femmes libres au Moyen-Age ».
Paris 1310, dans le Marais, sous le règne de Philippe Le Bel. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage et le cloître, libérées de l’autorité des hommes, les béguines forment une communauté inclassable. La vieille Isabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l’arrivée de la jeune Maheut, rousse, qui fuit un mariage arrangé, trouble leur quiétude. Alors que le spectre de l’hérésie hante le royaume, on s’acharne sur les Templiers et sur la place de Grève on brûle l’une des leurs pour un manuscrit interdit. Les béguines de Paris vont devoir se battre pour protéger Maheut, leur indépendance et leur liberté.
Alice FERNEY : « Le règne du Vivant » :
Aiguillonné par la curiosité et très vite porté par l’admiration, un journaliste norvégien s’embarque sur l’Arrowhead avec une poignée de militants qui s’opposent activement à la pêche illégale en zone protégée. À leur tête, Magnus Wallace, figure héroïque et charismatique, qui lutte avec des moyens dérisoires, mais avec un redoutable sens de la communication, contre le pillage organisé des richesses de la mer et le massacre de sa faune. À partir de faits réels, l’auteure retrace les étapes de cette insurrection singulière, témoigne des discours et des valeurs qui la fondent. Sujet brûlant et universel, elle célèbre la beauté du monde marin et les vertus de l’engagement. Elle rend hommage à la révolte nécessaire face au cynisme organisé.
Alice FERNEY : « La Conversation Amoureuse » :
Gilles a 49 ans, il est en instance de divorce. En conduisant sa fille à l’école, il rencontre Pauline, qu’il trouve ravissante. Homme à femmes, il va chercher à la séduire. Pourtant Pauline est mariée, fidèle, enceinte de quatre mois. Une étrange relation va se nouer entre eux. Il l’invite à dîner. Pendant ce dîner, l’auteure nous plonge dans les pensées de Gilles et Pauline. Alice Ferney analyse cette parade amoureuse, les mots d’amour cachent dans leurs replis une infinité de sens. Questionnement sur ce que c’est que d’aimer et qu’est-ce que cela apporte.
Joël DICKERT : « La Disparition de Stéphanie Mailer » :
Trente juillet 1994, Orphéa, petite station balnéaire tranquille des Hamptons dans l’état de New York, est bouleversée par un effroyable fait divers : le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux ainsi qu’une passante témoin du meurtre. L’enquête, confiée à la police d’État, est menée par un duo de jeunes policiers Jess Rosenberg et Derek Scott. Ambitieux et tenaces, ils parviendront à confondre le meurtrier, preuves solides à l’appui, ce qui leur vaudra les louanges de leur hiérarchie et même une décoration. Mais vingt ans plus tard, au début de l’été 2014, une journaliste du nom de Stéphanie Mailer, affirme à Jess qu’il s’est trompé de coupable à l’époque. Avant de disparaître à son tour dans des conditions mystérieuses. Que lui est-il arrivé ? Jess va reprendre l’enquête.
Troisième roman de Joël Dickert, qui reprend la construction du premier : La vérité sur l’affaire Harry Quebert. Univers cossu, petite ville où l’on vit entre soi. Malgré quelques invraisemblances, l’auteur réussit à donner du corps à ses personnages, on voit leur évolution depuis les meurtres vingt ans auparavant, les questions qu’ils se posent.
Bonnes lectures. Prochains cafés littéraires le jeudi 6 décembre aux Dahlias et le 20 décembre Au Bout du Bar