Café littéraire

Stig DAGERMAN  : Automne Allemand  : 

1946  : un journaliste erre dans les ruines des villes allemandes anéanties par les bombardements. Il se nomme Stig DAGERMAN,il est suédois,  il est là  pour les besoins d’un reportage mais il est avant tout écrivain. Quelques semaines durant, il va observer, questionner, descendre dans les caves à la rencontre de ceux qui s’y terrent, s’interrogeant lui-même, méditant sur la souffrance et l’angoisse, la haine et la culpabilité. Peu à peu prend forme Automne Allemand, livre qui depuis sa parution chez Actes Sud en 1980 n’a cessé de s’imposer comme un témoignage de première force sur les conséquences de la défaite allemande et le destin de l’Europe.

Alain MABANCKOU : Rumeurs d’Amérique

« Pour la première fois j’ouvre les portes de mon Amérique, celle de la Californie où je vis depuis une quinzaine d’années, mais aussi où j’écris tous mes romans. L’opulence de Santa Monica, la dure condition des minorités de Los Angeles, le désespoir des agglomérations environnantes qui porte encore en elles le rêve américain, c’est aussi mon histoire aujourd’hui » Faits divers, musique, sport, guerre des gangs, enjeux de la race, habitudes politiques et campagne de l’élection présidentielle, mœurs des Angelinos, découverte d’endroits insolites, tout est passé au crible ici pour dessiner le portrait d’une autre Amerique

Ernest J. GAINES : Colère en Louisiane

Dans la chaleur moite du bassin du Mississipi, un coup de fusil ébranle la plantation Marshall. Le cajun Beau Boutan a été abattu devant la porte du vieux Mathu, un noir indépendant et fier, qui tout accuse. Pour le sauver du lynchage celui qui l’a élevé, la fille du propriétaire, Candy Marshall, se déclare coupable. Puis tour à tour, ouvriers agricoles, métayers noirs racontent le drame, chacun à sa manière et s’accusent du crime. Au cours de cette veillée où les confessions se répondent, conflits et solidarité en les communautés se révèlent.

L’auteur est  né en 1933 dans une plantation de Louisiane . A neuf ans il y ramasse les pommes de terre pour 50 cents par jour. A 15 ans, il rejoint la Californie et commence à lire avec passion en regrettant que son « monde » n’y figure pas. Il décide d’crire pour le mettre en scène et s’affirme vite comme un des auteurs majeurs du « roman du Sud ».