Rencontres littéraires octobre 2018

Bonjour
Voici quelques idées de lectures :
Fred VARGAS : « Quand sort la recluse »
Le commissaire Adamsberg revient pour une nouvelle enquête. Quand trois personnes meurent piquées par une Recluse, araignée craintive et dont il faut une dose importante de venin pour qu’elle soit toxique, Adamsberg est intrigué : quel lien unit les victimes ? Il va enquêter en dehors de son domaine avec l’aide de ses hommes et femmes dont il va mettre en valeur les compétences. Parfait exemple de gestion d’une équipe !

Boris CYRULNIK , Jean Pierre DIGAND, Pascal PICQ et Karine-Lou MATIGNON : « La plus belle histoire des animaux » :
Que savons-nous vraiment des animaux ? Comment sont-ils apparus ? Pourquoi la nageoire, l’aile, la patte et l’œuf ? Pourquoi certaines espèces se sont-elles laissées apprivoiser, domestiquer ? Que saisissent-ils du monde ? L’histoire des animaux est aussi la nôtre : celle de nos rapports mouvementés avec la nature, avec notre passé. Les bêtes habitent également nos fêtes et nous influencent plus qu’on ne le pense. Histoire de famille dont ces grands spécialistes nous révèlent tous les secrets.

Andrea HIRATI : « Les guerriers de l’arc en ciel » :
Roman en partie autobiographique. Dans un village très pauvre de la province de Sumatra-Sud, sous la coupe d’une société minière d’État qui exploite les travailleurs, c’est l’histoire de ces enfants, dont les parents sont souvent analphabètes et qui vont se battre pour trouver dix élèves qui permettront à leur école d’exister (condition fixée par le département de l’Éducation de la province) et d’avoir une scolarité presque normale. C’est aussi un hommage à leurs instituteurs qui vont les aider à sortir de leur misère.

Tonino BENACQUISTA : « Homo Erectus » :
Pour certains, il s’agissait d’un rendez-vous réservé aux hommes, où il était question de femmes. D’autres, en mal de solidarité, y voyaient le dernier refuge des grands blessés d’une guerre éternelle. Pour tous, d’où qu’ils viennent et quoiqu’ils aient vécu, c’était avant tout le lieu de raconter son histoire. Tout est dans le sentiment, dans le vécu. On a l’impression d’être dans la tête de ces hommes, de connaître leurs envies, leurs états d’âmes. Ce récit est très attachant.

Audur Ava OLAFSDOTTIR : « Ör » :
Jonas Ebeneser, la cinquantaine, abandonné par sa femme : sa fille adulte s’est envolée et sa mère à l’esprit égaré est en maison de retraite. Sa seule passion est le bricolage. Il vend son entreprise et sans amis, à part un voisin un peu spécial, il veut tirer sa révérence à la vie. Problème : il ne sait pas comment s’y prendre et refuse à sa fille l’épreuve de le trouver mort. Il se met donc en route pour un voyage sans retour à destination d’un pays ravagé par la guerre. Histoire poétique, profonde, drôle, délicate d’un homme qui s’en va en quête de réparation.

Aki SHIMAZAKI : « Zakuro » :
Le zakuro est une grenade, le fruit préféré de Banzo, le père de Tsuyoshi Toda. Celui-ci travaillait en Mandchourie et a été déporté en Sibérie à la fin de la guerre en 1945. Depuis plus de nouvelles, plus de traces. Seule sa femme l’attend, atteinte de la maladie d’Alzheimer, mais qui toutefois continue d’espérer son retour. Tsuyoshi apprend que son père est vivant, au Japon. Lorsque le père accepte de rencontrer son fils, seul, il lui remet une lettre dans laquelle il explique les raisons de sa disparition.

SAPHO : « Ils préféraient la lune » :
N’ayant pas l’argent nécessaire pour épouser sa bien-aimée, Aziz, jeune tunisien, quitte sa ville natale pour aller à Paris, dans une France mythique, chez son cousin, beur de la 2e génération. Celui-ci va l’initier au monde des loubards. Le jeune oriental regarde ces délinquants, délaissés par leurs parents, ignorant du reste du monde. Sans les juger, Aziz assistera à leur tragédie, à leur chute. C’est le choc de deux cultures, l’affrontement de deux langues, la violence des amitiés, le mélange des cultures. L’Occident aura perdu son éclat pour Aziz.

David DIOP : « Frères d’Âmes » :
Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux amis venus du même village, « plus que frères « , se retrouvent engagés dans les Tirailleurs Sénégalais, pendant la Grande Guerre. Pendant un assaut, Mademba est gravement touché. Alfa refusera de soulager ses souffrances et restera près de lui jusqu’à la fin. Cet évènement va le bouleverser et il va s’enfermer dans une folie de vengeance. Il commencera à réfléchir sur sa vie, sur son sens. L’écriture reprend le rythme de la langue Wolof. Le destin de gens que la guerre va rendre fous et l’insensibilité de ceux qui prennent des décisions insensées.

Laura SPINNEY : « La Grande Tueuse » :
En 1918 – 1919 trois vagues de ce qu’on a appelé « la grippe espagnole » vont ravager le monde entier. Aucun continent n’est épargné et cette épidémie va faire plus de morts que le 1er conflit mondial. L’auteure fait le point sur cette grippe, elle nous en raconte l’histoire, la grippe et l’homme cohabitant depuis de millénaires. La recherche du patient zéro. Elle nous apprend comment les médecins dont dû faire face pour identifier ce virus, invisible avec les microscopes de l’époque, comment protéger les populations malgré les réticences et les habitudes. Ils seront à l’origine des premières politiques de santé.

Nathalie PIEGAY : « Une Femme Invisible » :
Écrite par une spécialiste d’Aragon, c’est une enquête sur la mère d’Aragon. L’ayant eu d’une liaison avec un notable et pour respecter la morale de l’époque, l’enfant a été déclaré comme celui de sa grand-mère, ce qui faisait de sa mère sa sœur. Aragon n’a su qu’à vingt ans qui était sa véritable mère. Enquête sur un secret de famille.

Prochaine rencontre le 15 novembre « Au Bout du Bar » : en attendant, bonne(s) lecture(s) et à bientôt…
Michelle